10 janvier 1769 Naissance du futur Maréchal NEY
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Michel NEY
(Sarrelouis (Lorraine), 1769 - Paris, 1815)
MARECHAL DE FRANCE
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Arrêté le 3 août 1815 au château de Bessonnies (Lot), où il avait trouvé refuge, Ney est transféré à Paris, sous la pression des ultras ," Louis XVIII est prié de se monter intraitable", comme l'écrit son biographe Eric Perrin. Un procès est inévitable et Gouvion Saint-Cyr, ministre de la Guerre prie le ministre de la Police Decazes "de mettre le prince de La Moskowa à sa disposition comme justiciable des tribunaux militaires...".
Ney arrive à Paris le 19 août 1815, le jour même où est fusillé le brave Labédoyère. Il est enfermé à la Conciergerie. Il faudra attendre le 10 novembre pour que débute son procès. On peut y voir Metternich et le prince Auguste de Prusse. Parme les 7 juges: les maréchaux Jourdan, Masséna, Augereau, Mortier; les généraux Gazan, Claparède et Villate. Moncey s'est récusé dans une lettre courageuse au Roi. Il a été aussitot destitué et condamné à une peine de trois mois de prison.
Au soir du 6 décembre, la sentence tombe: Ney est condamné à mort par 139 voix contre 5 abstentions et 17 voix pour la déportation. Parmi ceux qui votèrent la mort on note les noms de Marmont, Sérurrier, Kellerman, Pérignon, Victor; les généraux Dupont, Latour-Maubourg, Lauriston, Dessolle, et Maison.
"Le maréchal, écrit Perrin, qui s'était endormi profondément après avoir dîné, est réveillé à 3 heures du matin, ce 7 décembre 1815. D'une voix tremblante, un fonctionnaire lui communique l'arrêt. Ney est alors rouge de colère..."
Ney s'exlame: "C'est digne du règne de Caligula, dit-il, spontanément, on prend un homme, il veut se défendre, on le bâillonne et on l'envoie à la mort !".
Eglé Ney, son épouse, compte se rendre aux Tuileries afin d'obtenir du Roi sa grâce.En vain !
Un peu avant 9 heures du matin, Ney, après avoir accepté les secours de la religion, se rend sur les lieux de son exécution; Il marche d'un pas ferme.
Il sera fusillé au bout de l'avenue de l'Observatoire.
Une statue, oeuvre de Rude, sera inaugurée sous Napoléon III, le 7 décembre 1853, à l'emplacement de son exécution. Plusieurs années après, se trouvant sur la trajectoire de la future voie de chemin de fer reliant Paris à Sceaux, elle sera déplacée en face de son endroit initial, c'est là que le passant amoureux de l'Histoire peut la contempler encore aujourd'hui.
(Napoléon1ercom)