La bataille
Pendant la nuit, les Marie-Louise et la vieille garde, harassés de fatigue, convergent sur Montmirail où le général russe SACKEN, revenu précipitamment de la Ferte-sous-Jouarre a cantonné son propre corps d'armée.
Vers 8 heures du matin, en ce 11 février 1814, les troupes françaises parviennent en vue de la ville où les Russes se sont établis, loin de se douter qu'ils ont Napoléon en face d'eux. De son côté, Napoléon hésite à monter tout de suite; il préfère attendre l'arrivée de renforts pour tenter de prendre les positions ennemies. Sous-estimant gravement son adversaire et certain de pouvoir gagner facilement, SACKEN fit preuve d'une rare désinvolture. Sans attendre les renforts, il passe à l'attaque des lignes françaises. A midi les Russes sont certains de la victoire. Les Marie-Louise résistent avec un courage et un sang-froid qui forcent l'admiration, soutenus par des éléments de la vieille garde que Napoléon leur dépêche en renfort.
La bataille prend de l'ampleur, mais les troupes françaises parviennent à contenir les Russes jusque dans l'après-midi. Vers 15h30 Napoléon voit arriver des renforts qu'il attend depuis le matin (division MICHEL, CORPS DE MORTIER). Sachant que les Russes sont épuisés par les assauts de la matinée, il passe à l'attaque avec toutes ses forces.
Il pousse NEY en avant et parvient jusqu'aux carrés ennemis. Une attaque de cavalerie avec GUYOT et DAUTENCOURT, avec les grenadiers à cheval de la garde et les mamelouks ont raison de l’ennemi.
Tandis que le corps de Socken se dissout, la division MICHEL contient le corps de YORK qui s'est porté sur place pour venir à l'aide de SOCKEN.
Pas plus que ce dernier, YORK ne réussit à résister aux furieux Français. Prudent, il décide de se replier vers Château Thierry.
Grâce à cette victoire Napoléon a porté un coup très dur à Blücher. Les pertes subies ce jour par YORK ET SACKEN sont très importantes. Suite à cette victoire, la discorde s'installe entre alliés russes et prussiens qui se rejettent mutuellement la faute de la défaite.
Forces en présence :
16300 hommes côté français.
32000 cotes alliés
36 canons français
94 canons alliés